Image par Gerd Altmann de Pixabay
Septième semaine de confinement
Ca y est, les bibliothèques peuvent à nouveau proposer leurs services aux usagers ! Elles font partie des quelques acteurs de la culture privilégiés à rouvrir leurs portes. De quoi nous réinterroger sur ce qu’est la culture et ce qu’elle peut être ? De quoi fortifier notre appartenance au monde de la culture, notre raison d’être bibliothécaire et de redonner du sens à notre métier ?
Pour commencer, un petit rappel ! Une définition, cela ne fait pas de mal !
Le mot « culture » vient du latin «cultura». Il signifiait à la fois une parcelle de terre cultivée et le culte religieux. Aujourd’hui, le mot culture selon ses usages revêt une pluralité de sens. Mais, la définition donnée par l’UNESCO extraite de la déclaration de Mexico sur les politiques culturelles en 1982 correspond le plus à notre acception commune : «La culture, dans son sens le plus large, est considérée comme l'ensemble des traits distinctifs, spirituels et matériels, intellectuels et affectifs, qui caractérisent une société ou un groupe social.
Elle englobe, outre les arts et les lettres, les modes de vie, les droits fondamentaux de l'être humain, les systèmes de valeurs, les traditions et les croyances.».
Ces derniers jours, des personnalités du monde de la culture s’inquiètent, se mobilisent et interpellent les politiques publiques sur la situation actuelle du monde culturel et de ses acteurs. Ils rappellent que la culture est vitale. Vitale au sens propre comme au sens figuré. Pour le sens propre, La tribune, publiée dans le monde le 30 Avril 2020, souligne que la culture fait vivre plus de 1,3 millions de personnes. Et, pour le sens figuré, vous pouvez lire la puissante lettre d’intérieur d’Isabelle Adjani lue le 5 mai 2020 par Augustin Trapenard. Elle y écrit que la culture est « une source infinie d’oxygène. Ce qui s’appelle vitale. »
Dans la rubrique L’invité parue dans Télérama n°3668-2020, le philosophe Michaël Foessel la veut consolatrice « La culture est un art du détour : elle parle du présent en prenant des chemins de traverses. La culture ne guérit pas, mais elle console, puisque la consolation consiste à reformuler la douleur dans un sens qui la rende moins intolérable. Elle n’abolit pas la souffrance, mais la souffrance de la souffrance, c’est-à-dire le mal qui s’ajoute à la douleur du fait de ne pas la comprendre. »
En 2019, Sophie Marinopoulous, la rend indispensable à la construction des individus en proposant le concept de Santé culturelle ainsi que des actions pour sa mise en œuvre.
Claudie Haigneré, dans un article du Huffingtonpost paru en 2013, intitulé La culture permet à l'homme de s'élever au-dessus de lui-même, lui accorde une vertu émancipatrice.
Et, mieux encore, dans un article intitulé La culture, moteur de l’évolution humaine, Kevin Laland, professeur de biologie comportementale à l’Université de Saint Andrews en Ecosse, démontre que la culture est le moteur de notre évolution : « Être pourvus d’un gros cerveau, d’intelligence et du langage ne nous a pas amenés à la culture, c’est plutôt l’inverse qui s’est produit. La culture est le soubassement de nos facultés. Elle a orienté notre chemin le long de l’évolution. »
Cependant, pour d’autres, la culture, même en temps de crise, reste accessoire, secondaire. Elle n’a rien d’indispensable, d’utile. Elle est souvent, avec ses acteurs, la première sacrifiée, la dernière considérée. Ces derniers jours, cette phrase attribuée à Winston Churchill revient étrangement sur le devant de la scène. Une personne lui aurait demandé de couper dans le budget des arts pour l'effort de guerre, et il aurait répondu : « Alors pourquoi nous battons-nous ? ». Aujourd’hui, elle résonne bien étrangement…
Que faire pour rallier les sceptiques et leur démontrer toute l’importance de la culture et de ses acteurs ? Peut- être leur offrir le très bel album de Carole Fréchette, illustré par Thierry Dedieu Si j’étais ministre de la culture paru en 2017 aux Editions Hong Fei…
Ce sont nos dernières Perles de cultures, période confinement ! Bonne reprise à toutes et tous !
Bandes-dessinées
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Un petit bout d’elles de Raphaël Beuchot et Zidrou Résumé : Une histoire évoquant l'excision des femmes en Afrique. Avec un dossier documentaire. Pour en savoir plus : http://sll.vaucluse.fr/detail-d-une-notice/notice/355500119 |
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Sky Hawk de Jiro Taniguchi Résumé : Samouraïs exilés aux Etats-Unis depuis la restauration de Meiji (1868), Hikosaburô et Manzô vivent de leur chasse sur les terres des Indiens Crow. Hikosaburô vient un jour en aide à Running Deer, une squaw. Crazy Horse est fasciné par la technique de combat des samouraïs. Hikosaburô devient Sky Hawk, et Manzô Winds Wolf. Ils participent au côté des Indiens à leur lutte contre l'homme blanc. Pour en savoir plus : |
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Traces de la grande guerre Résumé : Dix-huit histoires courtes, écrites et dessinées par des auteurs du monde entier, questionnent l'empreinte que la Première Guerre mondiale continue à poser sur notre monde contemporain. Pour en savoir plus : |
Romans jeunesse
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Le banc au milieu du monde de Paul Verrept Résumé : Un homme ayant perdu ses parents passe ses journées assis sur un banc à observer les autres vivre. Un texte sur la reconstruction après le deuil. Pour en savoir plus : |
Littérature
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L'Art de la joie de Goliarda Sapienza Résumé : Modesta naît en Sicile le 1er janvier 1900, dans un monde fruste et rapidement englouti. Pauvre, elle s'endurcit grâce à la lecture et aux études. Elle mène une vie mouvementée dans l'Italie de Mussolini, lutte contre le fascisme, la religion et le poids des traditions avant de trouver le bonheur dans les bras de Marco. Pour en savoir plus : |
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Oeuvres de Kenzaburô Ôé Résumé : Recueil des textes (nouvelles, romans, poèmes, essais, etc.) de l'écrivain japonais, prix Nobel de littérature 1994, dont l'écriture est marquée par les thèmes de l'histoire, de l'enfance, du handicap, de la nostalgie, de l'écriture, de la vieillesse et de la mort. Ses œuvres témoignent de son parcours personnel mais aussi de l'histoire de son pays depuis 1945. Pour en savoir plus : |
Films
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Séries
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Dark, série allemande de Jantje Friese et Baran Bo Odar Résumé : Difficile de résumé ce thriller fantastique sur fonds de voyage dans le temps… En 2019, la commune de Winden en Allemagne apprend la disparition du jeune Mikkel. Ce drame rappelle de sombres souvenirs. En 1953 et en 1986, des disparitions ont également eu lieu. Tous les 33 ans, un gamin disparait… Pour en savoir plus : http://www.premiere.fr/Series/News-Series/Dark-on-vous-reexplique-la-saison-1-avant-la-saison-2 https://tvmag.lefigaro.fr/programme-tv/cinq-cles-pour-comprendre-dark-le-nouveau-phenomene-de-netflix_c66ae5be-d5ca-11e7-9120-7436775344c8/ |
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The Eddy, série du réalisateur franco-américain Damien Chazelle Résumé : Elliot et Farid tente de faire vivre leur club de jazz The Eddy, installé sur Paris. Ils sont au bord de la faillite. Farid meut assassiné. Elliot apprend que Farid, pour tenter de sauver leur club, s’est lié avec des malfrats… Pour en savoir plus : |
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Résumé : Huit individus éparpillés aux quatre coins du monde sont connectés par une soudaine et violente vision. Désormais liés, ils se retrouvent capables du jour au lendemain de se voir, de se sentir, de s'entendre et de se parler comme s'ils étaient au même endroit, et ainsi accéder aux plus sombres secrets des uns et des autres. Les huit doivent dès lors s'adapter à ce nouveau don, mais aussi comprendre le pourquoi du comment. Fuyant une organisation qui veut les capturer, les tuer ou faire d'eux des cobayes, ils cherchent quelles conséquences ce bouleversement pourrait avoir sur l'humanité. Pour en savoir plus : https://www.telerama.fr/series-tv/sense8,-vies-et-mort-dune-serie-hors-normes,n5670356.php |
Sense 8, série en 2 saisons des sœurs Lilly Wachowski et Lana WachowskiMusique
Les artistes de la semaine
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Little Richard (1932-2020)Pionnier américain du rock and roll et interprète de "Tutti Frutti", est mort à l'âge de 87 ans |
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Tony Allen (1940-2020)Batteur nigérian, pionniers de l'afrobeat avec son maître et ami Fela Anikulapo-Kuti, dont il était le batteur et directeur artistique de 1968 à 1979. Nationalité nigériane Nigérian, né le 20 juillet 1940 et mort le 30 avril 2020 |
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Dave Greenfield (1949-2020)Claviériste britannique, du groupe de rock The Stranglers depuis 1975 et dont le son de ses claviers entre pour beaucoup dans la définition du son des Stranglers. Mort victime du coronavirus (maladie) |
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Florian Schneider (1947-2020)Musicien allemand, co-fondateurs du groupe pionnier de la musique électronique Kraftwerk (avec Ralf Hütter). |
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Les albums du moment |
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Dreamtime de Pahud Emmanuel – Warner Bros, 2019. Résumé : Plus grand flûtiste de sa génération, Emmanuel Pahud est à l’aise dans tous les répertoires. Dreamtime explore un vaste répertoire des compositeurs autrichien, allemand, italien, japonais et polonais, en passant de Mozart à Reinecke, Busoni à Takemitsu et Penderecki. "J’ai réuni dans cet album des œuvres qui illustrent magnifiquement la puissance des rêves et de l’irréel, ainsi que la force de la vision romantique des compositeurs. L’écriture et la créativité étaient souvent un moyen de transcender la réalité de leur existence, d’exprimer et de donner forme à leurs visions spirituelles ou oniriques." Emmanuel Pahud. Pour en savoir plus : https://www.francemusique.fr/emissions/le-disque-classique-du- jour/dreamtime-par-emmanuel-pahud-et-l-orchestre-de-la-radio-de-munich-dirige-par-ivan-repusic- 83269 |
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Pour déjouer l'ennui de Lapointe Pierre - Les Disques Audiogramme, 2019 Résumé : C’est avec Albin de La Simone que Pierre Lapointe a initié ce disque. Pierre souhaitait réaliser des berceuses pour "petits enfants devenus grands". Cet album est particulièrement touchant par sa douceur et sa mélancolie. Outre Albin de La Simone, on retrouve plusieurs collaborations avec quelques-uns de ses amis dont Clara Luciani. Avec ce huitième album, Pierre Lapointe est à placer parmi les grands noms de sa génération. Pour en savoir plus : https://www.youtube.com/watch?v=mNagE3PGdWI |
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O céu é velho ha muito tempo de Santtana Lucas - No Format, 2019 Résumé : Pour son huitième album, Lucas Santtana revient à la simplicité guitare-voix, il évoque en même temps l’intime et la situation politique et sociale, très dégradée au Brésil depuis l’élection du président Jair Bolsonaro. C’est un album paisible face aux profonds dérèglements des sociétés et idées rétrogrades. Pour en savoir plus : https://www.youtube.com/watch?v=-Umg9pZq520 |
De-ci de-làCette vidéo met en scène des chanteurs du Chœur qui compte parmi ses rangs des artistes venus du monde entier et représentant près de 18 nationalités différentes. Quand le personnel soignant répond à la chorégraphie de l'Opéra de Paris : https://www.instagram.com/tv/B_eQiiRinGB/?utm_source=ig_embed Pour aider les créateurs "confrontés à une situation sans précédent", la Sacem appelle à diffuser un maximum de musique française. Cette nouvelle plateforme qui, par le choix assumé du payant, incite les internautes à soutenir les artistes. https://www.francemusique.fr/emissions/musique-connectee/musique-connectee-du-lundi-04-mai-2020-83491 |
Chansons du moment
Stephan Eicher - Si tu veux (que je chante) https://www.youtube.com/watch?v=ql9CTxVueik Big Brother & The Holding Company, Janis Joplin – Summertime https://www.youtube.com/watch?v=A24JZkgvNv4 Nina Simone - Feeling Good https://www.youtube.com/watch?v=D5Y11hwjMNs Anne Ducros - Your song (Elton John) https://www.youtube.com/watch?v=9-Czitcqttw Spleen-Don't look back https://www.youtube.com/watch?v=87Sz2RxwPws |
